Les jeux sont faits
"Parti de droite nationaliste et xénophobe". Ainsi était
qualifié en 1998 le parti libéral autrichien de Jörg
Haider (Monde diplomatique, octobre 1998) qui est aujourd'hui sous les
feux des projecteurs. Une petite mise au point s'impose donc.
Rappel : lors des élections du 17 décembre 1995 le FPÖ
avait obtenu 22 % des voix aux élections législatives.
La "petite bête immonde qui monte" commençait son ascension.
Personne ne l'a arrêté depuis.
Aux élections d'octobre 1999 il obtient 54 % des voix avec le
parti conservateur (ÖVP) et presque 30% à lui tout seul.
Et tous de tomber des nues : politiques, journalistes, population...
Rien de bien difficile à comprendre pourtant :
- les Autrichiens en ont marre de la traditionnelle coalition sociaux-démocrates
conservateurs : ils veulent du changement : Haider est celui qu'il faut
avec sa gueule de charismatique populo mais ringard quand même :
on veut du changement mais pas trop.
- les Autrichiens (pour beaucoup) ne voient pas le parti d'Haider comme
dangereux : il n'y a pas eu comme en Allemagne après la 2e guerre
mondiale une acceptation de leur passé de collabos nazis (pas
pour tous bien sûr) mais ils furent considérés comme
les premières victimes du nazisme !
- Les Autrichiens ont pour la plupart peur des étrangers
: "La xénophobie est un sentiment commun à presque tous les
Autrichiens, commente, attristé, M. Nikolaus Kunrath, secrétaire
général de SOS Mitmensch (SOS - Notre prochain), plate-forme
de lutte contre toute forme d'exclusion." (Article du Monde Diplomatique).
Mais tout cela n'explique pas tout car les conservateurs, pour
une fois plus du tout conservateurs, abandonnent leur vieille coalition
avec les sociaux-démocrates du SPÖ ... et tombent dans le piège
de l'extrême droite. Pour un siège de chancelier !
Résultat : le 4 février le parti facho obtient 5 postes
de ministres : finance, défense, justice, affaires sociales ainsi
que le poste de vice-chancelier. Jörg Haïder n'en fait pas partie
et le conservateur Wolfgang Schüssel devient premier chancelier (il
l'a eu son strapontin).
Tout ceci est irréversible et n'augure rien de bon : les fachos
vont pouvoir mettre leurs petits copains à certains postes clés,
appliquer une partie de leur torchon de programme, voire plus ?
Le programme du FPÖ est comme un hamburger : dégueulasse,
vide (non nutritif) et cher (lourd en conséquences).
A suivre.
L'OS amère
Article du Monde Diplomatique à lire absolument :
Xénophobie
à l'autrichienne / Pierre Daum. Le Monde Diplomatique, oct.
98, p. 11.
Stop !
Les chasseurs par-ci, les chasseurs par-là. Un chasseur sachant
chasser avec un bulletin de vote est un très bon chasseur.
Il l’a ramène un peu trop en ce moment vous ne trouvez pas ?
Moi, si.
En France, les périodes de chasse sont trop longues ; les chasseurs
tirent sur tout ce qui bouge espèces protégées ou
non. Euh, un cycliste c’est une espèce protégée ?
En plus, ils ont la vedette lorsque des personnes responsables tentent
d’empêcher la chasse aux tourterelles au Médoc.
Y’en a marre.
Les nouveaux seigneurs sont là, faites place. Ils ont même
le droit de flinguer les animaux dans ton jardin…du délire.
Et les politiques dans tout cela, ils sont passifs car les chasseurs
sont un pouvoir électoral.
La chasse est autorisée le mercredi, le week-end, bientôt
les bois, la campagne seront interdits aux promeneurs, aux cyclistes, aux
glandeurs de mon espèce. Mais, même avec un gilet pare-balles,
j’irai encore et toujours dans la forêt pour que les chasseurs ne
s’y croient pas en terrain de massacre sans limite.
Dire qu’ils se comparent aux prédateurs naturels, eux qui ne
flinguent que les plus beaux sangliers, cerfs… alors qu’un prédateur
lui ne chasse pas les bêtes en pleine santé. En plus, un prédateur
il ne joue pas au franc-tireur sur les chats, les chiens…
Alors une seule solution : stop à la chasse, aux massacres gratuits.
Stop à la connerie.
STOP.
Quémoul