Arrivé en dernier,
je me suis pressé,
comme la Terre…
…Maux nucléaires ;
j’ai laissé le vent à la mer,
et les hommes à leurs gouffres ;
et j’ai enfin aperçu la guerre
achever ses derniers rivaux.
La paix sinistre en blanc,
le pessimisme ambiant.
Je m’attarde sur quelques échafauds,
des espoirs en porte-à-faux,
des lésions sur des sourires,
la mort alitée sur des lits d’hôpitaux,
la moralité sur des champs de bataille.
Je me frotte les yeux…
Quelle terre pousse encore ici ?
Quel Dieu nourrit les signes ?
Mes couleurs sont démunies,
devant l’indien je me ferai cygne.
Derrière l’autel, point de salut ;
pique-nique solennel
autour d’un pain perdu.
Je fuirai sans un regret pour l’Eternel.
Quelle Terre gît, verse l’Espérance ?
Quelle Terre fera mon lit ?
Quel Ciel musera mes silences ?
Quel ciel nuagera ma vie ?
 

AGAZE