Le ciel était le ciel :
gris jaune crispé.
Le mois de juillet sans percé
pesait sur cette fin de journée.
Je descendais les escaliers
pour prendre le métro…Habitué.
Assis sur un fauteuil en plastique solidifié,
J’attendais ma citrouille résigné…
Alors apparu cet homme mystifié
de l’absurde identifié…
M’amusant à le fixer,
je le voyais défiler,
devant des yeux étonnés.
Cet homme marchait déterminé,
de long en long…emprisonné
dans une marche sans fin fixée,
le long de la ligne blanche dessinée.
Il marchait d’une manière chaloupée
d ‘extrémité à extrémité.
La ligne blanche était sa seule destinée.
Il marchait de long en long…pressé.
Il marchait de long en long…toqué.
Soudain…il s’est arrêté…
les rails, il a regardé…
De l’autre côté de la ligne il s’est penché…
il a décidé…
de recommencer à marcher…
de long en long…complètement ch’té.
Le métro est arrivé,
nous sommes tous montés
et le métro nous a avalés,
de long en long…dans sa destinée…
Le ciel était le ciel :
gris jaune crispé…
QUEMOUL