Le mal est sur moi
Comme la misère est sur lui
Un fossé de parois
Par ici la sortie
Paraboles de gaieté narquoise
Par delà les miroirs d’intelligence
Parodie de couleurs, d’amitié turquoise
Parmi ces sillons d’insouciance
Où baigne l’humeur collective d’un monde frêle.
Je vois des visages, épars pillés,
Devenus particules de ma mémoire rebelle,
Un tas d’ex, créments, cassis, j’aurai préféré
Nature. C’étaient des oasis. Désolation.
L’amour est un désert et un dessert aussi ;
Je n’ai mangé que du fromage, ah bon ? !
J’étais privé d’amour, pardi !
Par tous les diables et ma paire d’yeux ; 
Pare soleil, l’homme se voile la Terre.
Partout des faux-départ, défauts des pieux
Une faux, un pieu et la mort avec vue sur la mer
Pas le choix, de part et d’autre mes rêves
Poussent des ronces et grandit le vertige
Envolée la vie, elle était belle et brève
J’aurai voulu l’embrasser pour le prestige
Attendre encore et me l’offrir à moi-même
Sur les rivages d’un autre paradis.
 

AGAZE