Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une île pittoresque au milieu de la mer
Calquée dans un décor grandiose et reluisant
Au clair de lune, je suis embarqué pour Cythère
Ce site fabuleux dévoile ses secrets
Devant mes petits yeux ô combien passionnés
Par ces masques et bergamasques plus que jamais
Mobiles et non-fantoches au milieu de l’allée
Mes visions se mélangent délicieusement
Ce cortège d’ingénus chante en sourdine
Sur le monde mineur, au son de la mandoline
Cœurs tendres mais affranchis du serment
Ces indolents filent vers un amour fatal
Qui s’achèvera dans un colloque sentimental
A Paul-Marie VERLAINE.
AGAZE