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De mon cercueil je vous embrasse



 
 

Ce matin, encore et toujours,
alors que mon réveil à ennuis
s’était mis à sonner, et que
scrutant le douloureux spectre
de notre monde tortueux
je me suis soudain éveillé
de mon paradoxe, pour me replonger
pieds et poing liés dans mon humanité temporelle.
Dans ce monde imaginaire d’où je viens
tous les matins, mon corps se déchire et
s’étire mais ne subit aucune déchirure
ni étirement. Où suis-je donc passé, si
ce n’est perdu dans les méandres de mon
activité cérébrale avancée d’homme.
Mais celle-ci, celle-ci mène souvent à sa perte
dès qu’il essaie de vivre selon son imagination
la plus débordante, qui s’écoule du fin fond
de son inconscient dont il n’a même pas conscience
jusqu’au bout de ses membres nerveux.
Il n’est réduit plus qu’à un jouet dans les mains
crochues et visqueuses de sa vie inconsciente par
laquelle il trébuche pour ne se relever
que dans un caisson de bois fermé, sombre
ou son seul contact avec la vie
est de l’ordre de la putréfaction.
 

DIDEX

 

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