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archives > bouquins
 

les bouquins : juillet 2000



 
 

Debout les morts / Fred Vargas
Ed. J'ai Lu, 2000, 282 p., 31F
 

L'auteur de ce livre est un auteur qui monte. C'est le deuxième bouquin de Fred Vargas (une femme en fait) qui est présenté sur MAB. C'est du copinage, une complicité médiatique me direz-vous ! Et bien pas du tout. C'est "juste" parce que c'est un auteur tout simplement formidable et que ses bouquins le sont aussi. Enfin pour moi en tout cas avec ce roman. Roman policier de grande "facture". Une intrigue qui tient en haleine. Le début du livre est calme puis les éléments s'enchaînent pour finir en un paroxisme qui fait éclater la vérité. Triste vérité... 
Le scénar : une cantatrice (Sophia Siméonidis), découvre un arbre qu'elle ne connaît pas dans son jardin : un hètre. Son mari s'en fout mais cet arbre l'intrigue. Elle finit par demander à trois voisins un peu bizarre de creuser sous l'arbre. Un peu plus tard elle disparaît. Et c'est parti... On n'est pas au bout de nos peines pour trouver le coupable : quand on pense être sur la bonne piste, pfuit retournement de situation. On en arrive au "syndrome tous coupables", c'est à dire que l'on se méfie de tous les personnages du roman. Est-ce le mari ?, les parents ? la copine Juliette ou son frère ? les trois voisins ou l'ex-flic pourri sur les bords ? la nièce de Sophia, Alexandra... Je vous laisse chercher. En tout cas nos trois voisins (Marc, Matthias et Lucien), l'ex-flic et un de ses copains en exercice mènent l'enquête. 

Un bouquin hautement recommandable qui me rappelle le roman Tortilla Flat de Steinbeck ou les situations et les personnages de Pennac. Mais est-ce la bonne piste ?

L'OS
 
 

Les racines du mal / Maurice G. Dantec
Gallimard (collection Folio policier), 1999, 753 p., 45 F
 

Andreas Schalzmann.
Les Aliens, les Nazis ont le pouvoir … notre monde est divisé : ceux qui en sont, ceux qui ne savent pas.
Mais, lui, il sait.

Alors, il devient un tueur …
Pour survivre, il doit boire le sang de ces victimes, passer leurs viscères (et autres) au broyeur et les manger.
Le quotidien se transmute, tout est compromis … tout doit disparaître.

Ici, le lecteur est suspendu au récit, les mots accrochent, les esprits fusionnent …

Mais, le Vampire de Vitry est arrêté. Arrive, donc, notre Narrateur : Darquandier qui prend l’enquête psychiatrique à son compte.
Andréas revendique ces crimes mais refuse ceux qu’il n’a pas commis.
Alors, la neuromatrice rentre en scène, mais personne ne croit aux résultats obtenus par l’ordinateur … Darquandier décide de se barrer.

Plusieurs années après, les crimes continuent alors qu’Andréas est hors service … les criminels sortis des ténèbres vous embrassent.
Un véritable combat va commencer entre Darquandier/sa neuromatrice et le club privé de la porte 999.
Un club privé avec des salles de torture, des caissons où ils enferment des gens pour les filmer en train de crever et j’en passe et des atroces.

Mais Andréas hante toujours.

Très bon bouquin sur le chaos, l’an 2000 et sa dérive des plaques.
La neuromatrice pouvant devenir n’importe quelle entité est un concept attachant.
Le côté Science Fiction transporte, le côté Roman Policier met en haleine.
Très bon mélange, même si le lecteur est toujours à contre temps, pas réellement dans l’action ; l’Apocalypse est un véritable brouillon en arrière fond ; quelques longueurs … Un livre qui aurait pu être plus court.

Mais,  « les racines du mal » reste et de loin un très bon roman, d’ailleurs tout le monde le sait.
 

QUEMOUL
 
 

Passages d'enfer / Didier Daeninckx
Gallimard  (Collection Folio), 2000, 306 p., 36 F

Ca pile, ça tord, ça fait mal. Les nouvelles de ce "recueil" bien nommé (Passages d'enfer) tripatouillent dans le social, dans le quotidien désabusé et implacable avec sa cohorte de petites histoires qui deviennent finalement grandes, reflets du monde dans lequel nous vivons. Au menu : une histoire de sniper, d'écrivains, de CRS, de TV, de tour de France, de foot (la nouvelle est même dédicacée à Thierry Roland !), de table de veuve, d'Algérie, de clochard... Bref pas de quoi s'ennuyer une seconde et de quoi rire jaune... comme la nouvelle Les animaux d'artifice où il est question de mines et de vaches folles (revoyer les anciennes actus). Cela fait du bien de se remémorer les problèmes engendrés par la société dans laquelle nous vivons. A l'heure du ballon rond et des vacances sur les plages, l'enfer continue.

L'OS

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