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les bouquins : avril 2000



 
 
 

Mélodie du temps ordinaire / Mary McGarry Morris
Belfond, 1999, 139 F

Comme l’indique le titre, ce livre peint l’histoire d’une famille où  Marie Fermoyle (divorcée de son ivrogne de mari) élève seule, avec orgueil ses trois enfants (Alice, Norm, Benjy), sans jamais accepter l’aide de quiconque. Sauf, le jour ou Omar Duvall, escroc et surtout beau parleur, frappe à sa porte. Celui-ci peu à peu fait parti de la famille (non sans difficulté), Benjy le benjamin de la famille est heureux de voir sa mère reprendre goût à la vie. Ils n’y perdent rien en échange, car elle réagit plus justement envers ses enfants. Mais Beny taira à sa mère un terrible secret : car celui-ci à vu Omar la veille de son arrivée chez eux, poignarder un homme dans la forêt…
Mélange d’espoir, de peur, de vouloir sortir ses enfants d’une vie aussi ordinaire, triste et malheureuse  car il faut joindre les deux bouts.
Ce livre est envoûtant autant par son atmosphère, que par le style et la force de ses personnages.

Nath
 
 

Last exit to Brooklyn / Hubert Selby Jr.
Editions 10/18, 1999
 

"Putain" : un livre de Selby Jr. ça vous fout une claque ! Ici Selby nous entraîne, plutôt nous traîne dans une société américaine violente, sexuelle, dans le monde de la rue et de ses marginaux. Ici on se shoote à la benzédrine, on rencontre des travelos ("tapettes"), des machos, on boit, on baise, une vie animale quoi. Ici le souci quotidien c'est d'arriver à échapper à un présent pas rose du tout. Un des chapitres par exemple nous montre un ouvrier syndicaliste (Harry), glandeur de première et trompant bien sûr sa femme, chargé de gérer une grève. Passant de simple ouvrier au statut de chef, pouvant dépenser sans compter, on le découvre hautain, imbu de sa personne, imbibé (au propre et au figuré) dans son insuffisance crasse. Et on sait qu'il ne va pas s'en sortir, que la déchéance n'est pas loin, qu'au tournant de la grève quelque chose va se casser. Mais la fin n'est pas comme on l'a imaginé, on en tombe un peu sur le cul ! La dernière partie constitue une sorte de paroxisme, de "melting pot" dans une grande marmite avec la description de personnages (personnes ?) habitant une cité du genre HLM. La vie n'est pas belle à voir !

L'OS
 
 

Le vallon du diable / André Brink
Ed. Stock, 1999, 524 p., 149 F

Tout d’abord, il y a la citation : « Un homme qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » (Proverbe Africain).

Puis, il y a le roman… un roman hallucinant.
Flip Lochner (historien, journaliste sur la dérive) se rend dans le nord-est du Cap pour une enquête au « Vallon du Diable » où vit terrée une communauté d’extrémistes religieux, xénophobes refusant toute intrusion du monde extérieur.

Atmosphère : lapidation d’enfants naissant de couleur noire ; accouplements incestueux donnant naissance à des êtres difformes se baladant en troupeau ; nuit de noce dans le cercueil à deux places appartenant à la mariée ; le père qui a le droit de tout faire dans ses murs allant du viol jusqu’au meurtre de ses enfants…
Chacun à son histoire, chacun à sa légende, chacun forme le trouble général détruisant toute certitude sur le passé…

« Le Vallon du Diable » est un roman qui dérange et révolte le lecteur. Tous les personnages aussi  tordus les uns que les autres rendent l’atmosphère pesante. Les pages lues forment un souvenir épais… Il y a une véritable curiosité à avancer dans ce livre même si le lecteur ne fait que revenir. Et la communauté, elle, finira par se suicider sans s’en rendre compte sous un soupçon d’apocalypse.

« Le Vallon du Diable » commence et finit par la même phrase ; « J’étais assis là à t’attendre » … le lecteur se demande, alors, ce qu’il a vraiment lu. Un cauchemar sûrement.

Quémoul
 
 

Les cendres d'Angela / Frank McCourt
Ed. J'ai Lu, 2000, 48 F
 

Autobiographie, de Frank McCourt, très poignante d’une enfance irlandaise douloureuse.
Ce livre nous fait découvrir cette ville, qui, au fil de la lecture nous devient tout à fait familière. Le style est tellement réel, que nous avons l’impression de connaître par-cœurs chaque coin de ses rues. En fait, nous marchons à côté de ses personnages. En bref, il nous raconte son enfance ravagée par la pauvreté, la mort, la maladie… Cependant, ce livre est très rythmé. Cette aventure est une incroyable réussite de vaincre tout cela, de sortir de cet enfer,  car l’écrivain a gagné en sortant ce livre : SON livre, celui qui retrace tout bonnement un après-midi en Irlande.
 

Nath. 
 
 

Attentat / Amélie Nothomb
Librairie Générale Française, 1999, 152 p. (Le livre de Poche), 23 F
 

Il y a un début à tout, comme dirait l’autre.
Voici, donc, ma première lecture d’un livre d’Amélie Nothomb.

Alors : 
lecture rapide, interrogation rapide, phrases percutantes … livre qui se lie avec plaisir.

Ce roman est une interrogation sur la relation Physique. Une histoire d’amour entre la laideur absolue et la beauté exquise. La laideur l’emportera (selon elle !) car « il n’y a pas d’amour impossible » ; le taureau déchiquette la vierge martyre.

Ce roman reflète l’Aspect dans le social, l’artistique, l’amitié, l’amour, la haine… 
Le laid devient la référence universelle du hideux, le beau perdu ne se relèvera pas… 

Œuvre pessimiste, atmosphère réelle et pesante.

Roman qui donne envie de lire les autres livres d’Amélie NOTHOMB qui selon la rumeur seraient mieux. 

Quémoul

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